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Le fils de Sam Green de Sybille GRIMBERT


Editeur : 10/18

Date 1ère parution : 2013

Genre : Contemporain

Nombre de pages : 207



Quatrième de couverture :

Du jour au lendemain, il est devenu le

« fils du plus grand escroc de tous les temps ». Entraîné dans la chute de son père, as fraudeur de la finance, arrêté et bani, l’héritier dépossédé s’effondre et s’interroge.

A-t-il été victime, parmi d’autres ou complice par égoïsme ? Peut-on haïr les siens ? Et comment vivre la folie d’une existence bâtie sur le mensonge ?

Subtilement inspiré de l’affaire Madoff, ce portrait-fiction explore avec une finesse psychologique virtuose le scandale de la faillite intime et les (en)jeux de l’identité. Fascinant.




Mon avis :

« Quelqu’un m’a craché dessus aujourd’hui. Je devrais dire : enfin quelqu’un m’a craché dessus, ça prouve que j’existe. »

Ainsi s’ouvre ce livre inspiré de l’histoire vraie de l’escroquerie financière dénommée Affaire Madoff, cette immense fraude de 65 milliards de dollars fondée sur un système pyramidal et révélée au grand jour en 2008.

Thomas Green est le fils de Sam Green le « plus grand escroc de tous les temps ». Il s’agit d’un portrait fiction.

Thomas va raconter la vie qui fut la sienne au côté de ce père qui va lui inspirer tous les sentiments humains possibles. Amour, haine, honte, admiration, envie, dégoût…mais aussi il s’interroge, il explore.

Pour moi, le roman tourne autour de deux éléments clés.

Comment survivre au choc de découvrir que toute son existence n’est qu’un vaste mensonge ? et surtout répondre à une question primordiale, je savais ou je ne savais pas ?

Si je savais, pourquoi je n’ai rien dit et si je ne savais pas, comment est-ce possible ? Comment peut’on se bluffer soi même ainsi ? Comment peut’on autant manquer de courage ? Car les doutes étaient bien présents eux et c’est bien la seule certitude.

Ce livre assez court est très intéressant dans l’introspection que ce fils de entreprend bien malgré lui.

Absolument pas ennuyeux, facile à lire, bien écrit, fluide.

Moi, je me pose toujours la question : A-t-il été une victime collatérale ou un témoin consentant ?

Quelques extraits :

« Mais, dis-moi, je n’ai pas très bien compris : de quoi te plains-tu ? D’avoir eu une existence de nabab ? Tu as dû me demander deux fois dans ta vie comment je faisais pour gagner autant. Et après tu oubliais. Ça ne t’a jamais intéressé, c’est évident. «
« J’étais soulagé d’être fier de lui, le doute s’était enfin autodétruit pour se trouver remplacé par une notion inédite pour moi : la discrétion du monde des affaires, et la réserve comme preuve de puissance. «
« Il y avait chez moi une fureur à garder les yeux fermés équivalente à la sienne de les tenir ouverts ».
« Tu sais parfaitement que tu n’ai rien sauf mon fils »

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