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Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen Mc CULLOUGH

Dernière mise à jour : 5 févr. 2018

Éditeur : Pocket

Date 1ère publication : 1977

Genre : Romance contemporaine

Nombre de pages : 875

Quatrième de couverture :

Sur ces terres brûlantes d'Australie, les CLEARY vont entamer une nouvelle vie, loin de la misère qu'ils ont connue dans leur Nouvelle Zélande natale. Pour Meggie, neuf ans, seule fille de cette famille de huit enfants, ce nouveau départ se présente sous les traits du père Ralph. Séduisant, doux, généreux, le jeune homme la marque à jamais, lui inspirant des sentiments qui ne cessent de grandir au fil des ans...

Pour se délivrer de cette attirance réciproque, Meggie n'a plus le choix à présent : elle se résout à accepter les avances d'un saisonnier. Quant à Ralph, fidèle à sa vocation, il décide de poursuivre sa carrière ecclésiastique loin de cet amour qu'il croit impossible...


Mon avis :

Je referme ce pavé de 875 pages et je vais à la recherche de mes impressions et émotions. Il s'agit bien, sans aucun doute d'une romance mais pas que... Toute l'histoire tourne autour de Meggie CLEARY que l'on va suivre de ses quatre ans jusqu'au crépuscule de sa vie et du prêtre Ralph de BRICASSART. Amour impossible au combien tragique qui va gouverner toute la vie de cette femme et de ses proches durant plusieurs décennies. Meggie, seule fille d'une famille nombreuse va grandir vaille que vaille, négligée souvent même ignorée par une mère insensible rongée par un secret et un fils aîné préféré à tous mais qui fait preuve d'un caractère ombrageux et qui ne s'entend pas avec son père. Nous allons suivre cette grande famille qui très pauvre en Nouvelle Zélande va émigrer vers l'Australie pour travailler au sein du domaine de Drogheda propriété de Mary CARSON, sœur richissime du père de famille Paddy CLEARY. C'est sur cette terre que la rencontre entre Meggie et Ralph va avoir lieu alors que celle-ci a seulement neuf ans. Nous sommes au début des années vingt. L'écriture de Colleen Mc CULLOUGH est très fluide, facile à appréhender et heureusement car ce livre est un roman fleuve qui alterne entre actions mais aussi périodes de longs monologues intérieurs des différents protagonistes et également beaucoup de descriptions de paysages, pratiques religieuses, activités diverses (tonte des moutons, coupe de la canne à sucre...), la guerre même. Cependant, je n'ai jamais peiné à les lire tant le style est agréable et l'ensemble bien intégré à l'histoire. De ce fait, l'immersion est totale et la lecture de cet ouvrage est fort enrichissante, bien au delà de l'intrigue romanesque. L'ensemble est divisé en sept livres consacrés chacun plus particulièrement à un personnage. Le tout suit la chronologie du temps qui passe...mais tous ont en fil rouge l'histoire de Meggie et Ralph. J'ai beaucoup aimé cette romance ou les événements tragiques se succèdent sans répit pour les malheureux CLEARY. Tous les membres de cette famille ont leur propre histoire, leur vécu et on s'attache à eux ainsi qu'aux quelques autres personnages qui jalonnent leur vie. Les suivre sur plusieurs décennies les rend d'autant plus vivants et réels pour le lecteur et on voudrait bien que la vie leur soit plus douce parfois. Quand on referme le livre, on est triste de les quitter et j'aurais bien lu quelques centaines de pages de plus. Le domaine de Drogheda, son immensité, ses moutons, son jardin merveilleux et ses roses est un personnage à part entière qu'on rêverait de visiter à défaut d'y habiter. Enfin, cette "romance" ne comporte à mon sens aucune mièvrerie ce qui n'est pas tout à fait le cas de la série télévisée adaptée de ce roman qui de mon point de vue ne lui rend pas totalement hommage! A lire sans hésiter et sans s'effrayer à la vue des presque 900 pages.

Quelques extraits :

"Soyez les bienvenus, je suis le père de Bricassart".
"Meggie le regardait bouche bée, extatique, comme devant une apparition divine".
"L'oiseau à la poitrine percée d'une épine suit une loi immuable ; il ne sait pas ce qui l'a poussé à s'embrocher et il meurt en chantant. A l'instant même où l'épine le pénètre, il n'a pas conscience de la mort à venir ; il se contente de chanter et de chanter encore jusqu'à ce qu'il n'ait plus de vie pour émettre une note de plus. Mais nous, quand nous nous enfonçons des épines dans la poitrine, nous savons. Nous comprenons. Et pourtant, nous le faisons. Nous le faisons."

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