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  • Photo du rédacteurDelphine

Le chat qui venait du ciel de Hiraide TAKASHI

Editeur : PICQUIER POCHE

Date 1ère publication : 2004 (version française)

Genre : Autobiographie

Nombre de pages : 131


Quatrième de couverture :

Quand le narrateur et sa femme emménagent un jour dans le pavillon indépendant d'une ancienne demeure japonaise, ils ne savent pas encore que leur vie va s'en trouver transformée. Car cette demeure est entourée d'un immense et splendide jardin, et au cœur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l'incarnation même de l'âme du jardin, gagné peu à peu par l'abandon, foisonnant d'oiseaux et d'insectes. Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille. Un charme menacé, car ce qui éveille en nous la beauté et appelle le bonheur est toujours en sursis…


Mon avis :


Grande amoureuse des chats, je ne pouvais à priori qu'être séduite par ce petit roman. Ce fut à peu près le cas et à plusieurs niveaux car le sujet du chat n'est pas le seul élément de ce livre très poétique mais très contemplatif, un peu trop peut-être pour mon âme occidentale peu formée à la délicatesse et à la finesse de cette narration.

La relation très particulière, tout en retenue et en respect mutuel de ce chat appartenant aux voisins et de ce couple sans enfants est décrite avec beaucoup de subtilité et d'émotion.

Ce chat qui vient du ciel ne fait souvent qu'un avec l'autre élément important du livre, à savoir le petit pavillon occupé par le couple, qui jouxte une grande propriété et surtout son jardin. Un jardin luxuriant fort bien décrit ou le chat s'épanouit tout autant que le couple ou plutôt avec le couple.

Cet équilibre très fragile est menacé par un déménagement forcé prévu quelques mois plus tard. Ce sentiment d'urgence exacerbe la relation privilégiée et essentielle du couple non seulement avec Chibi, mais également avec le lieu, l'un n'allant pas sans l'autre d'ailleurs. Ce bonheur fragile, on le ressent parfaitement et l'on se surprend à réellement appréhender ce bouleversement qui s'annonce.

L'ensemble est donc très agréable à lire et suscite de l'émotion.

J'aurais parfois aimé un peu plus de vivacité, de rythme mais en même temps, le charme est ailleurs…A lire comme une longue poésie très inspirée.

Quelques passages descriptifs de "perspectives architecturales" m'ont laissé perplexe. Problème de traduction peut être. J'ai lu en diagonale quand nécessaire. A l'inverse, certains passages dans le jardin sont magnifiques.

Au final, je recommande ce "petit" livre qui et ce n'est pas négligeable, est agrémenté d'une couverture magnifique et tout à fait appropriée.

Quelques extraits :

" Ce chibi était une merveille : la robe blanche parsemée de tâches rondes d'un gris noir légèrement nuancé de marron clair comme il est fréquent d'en voir au Japon, il était mince et élancé, et réellement tout petit. "


" Ce qui le différenciait des autres chats, c'était précisément son extrême minceur, si petit et si frêle qu'on remarquait tout de suite ses oreilles pointues et mobiles à l'extrême."


" Chibi restait imperturbable. Sur son visage impassible, on lisait son désintérêt pour le monde des humains, seuls les étoiles et le monde animal et végétal pouvaient l'intéresser."


" C'est notre chat ! disait alors ma femme sachant pertinemment que ce n'était pas vrai. Elle le couvait des yeux, persuadée que c'était un don que le ciel lui avait fait."


" Depuis que le chat n'y venait plus, le jardin s'était transformé en un paysage sans charme. Je fus stupéfait de constater à quel point l'œil était capable de parer de couleurs un paysage ou bien de les lui oter."

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