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Arrêtez de piquer mes sous de Nicole DE BURON

Editeur : J'AI LU

Date 1ère parution : 1994

Genre : Humoristique

Nombre de pages : 347


Quatrième de couverture :

Taxes à gogo. TVA, CSG, ISF… Des sous, toujours des sous ! Le trésor public ressemble à une gigantesque pieuvre aux mille tentacules. Et que fait le Grand Argentier de cette manne qui tombe comme un jackpot ? Mystère ! Aux chiffres hermétiques balancés par les papiers officiels, Nicole de Buron répond par des lettres. Au percepteur, au maire de Paris, aux ministres et même au Premier Citoyen de France!

Des lettres qui sont prétexte à un regard sur la vie au quotidien, ses dessous et ses à côté…Du Paris pittoresque au folklore campagnard, des motos-crottes à l'élevage de canards, des bizarreries de la poste aux finasseries du cadastre avec un détour par le prochain centre culturel style "chantier"…

Vie, mœurs d'une simple contribuable et de quoi sourire pour avaler la pilule !


Mon avis :


Découvert à sa sortie dans les années 90, ce livre est pour moi un excellent souvenir et c'est avec plaisir que je l'ai relu dans le cadre d'un challenge avec l'humour à l'honneur.

J'ai retrouvé avec bonheur le style enjoué et enlevé de Nicole de Buron qui comme dans mon souvenir a bien l'art et la manière de retourner chaque situation même très "galère" du quotidien en un savoureux moment humoristique.

Ici il s'agit principalement de payer une multitude d'impôts même si l'auteure ne peut s'empêcher d'extrapoler un peu et de nous entraîner parfois dans des domaines divergents (pour notre plus grand plaisir). Avant chaque chèque rédigé, la contribuable qu'est Nicole de Buron en profite pour envoyer une petite lettre à un élu politique ou à un fonctionnaire de Bercy afin de leur faire part de ses réflexions concernant la plupart du temps l'usage qui sera fait de cet argent, sa préoccupation majeure étant la chasse au gaspillage.

L'ensemble reste très réjouissant même si les années étant passées, certaines situations ne sont plus d'actualité. Cependant, le fond reste criant de vérité et c'est là l'essentiel.

Je ne suis pas du tout déçue par cette relecture. J'ai juste par rapport à la première fois relevé quelques longueurs et je me suis permis de lire en "diagonale" quelques pages. Par contre, je me suis rendue compte que beaucoup de passages m'étaient particulièrement familiers même après 20 ans, ce qui est un gage de qualité puisque ma mémoire a conservé images et anecdotes.

Nicole de Buron a marqué les esprits, en tout cas le mien.


Quelques extraits :


"Inouï…! Incroyable…! Saisissant…! Bouleversifiant…!
Non, Monsieur le chef de mon Centre des Impôts, je ne veux pas plagier Madame de Sévigné mais vous exprimer ma plus profonde stupéfaction.
Et ma tristesse indignée.
Alors que je paie des impôts depuis QUARANTE ET UN ANS, sans un seul jour de retard – sauf, peut-être, au début de mon mariage : l'époux d'alors n'étant pas aussi sérieux que je l'aurais souhaité (et vous aussi sûrement) -, que depuis QUARANTE ET UN ANS, donc, je vous envoie des déclarations, des bordereaux, des lettres…et de l'argent!
…BEAUCOUP D'ARGENT!!! (C'est du moins ce que me chuchote mon porte-monnaie)…
…aujourd'hui, vous me demandez de vous certifier que j'existe!
Parfaitement!
VOUS ME RÉCLAMEZ UNE DÉCLARATION D'EXISTENCE.
C'est un choc cruel pour moi.
Naturellement, je n'espérais pas être connue de vous comme Stéphanie de Monaco ou Nanard Tapie. Mais je pensais que vous aviez suivi ma modeste carrière avec sympathie à travers mes déclarations de revenus et constaté avec bonheur que je vous adressais des chèques de plus en plus élevés et de plus en plus nombreux.
(…)
Quelle erreur!
Aussi, désormais, chaque fois que j'enverrai à notre belle administration Fiscale Française le montant des impôts, taxes, cotisations, prélèvements obligatoires, timbres, contributions spéciales ou non spéciales, participations, vignettes, etc., qu'Elle me réclame inlassablement, je me permettrai d'y joindre quelques mots personnels faisant part à qui de droit de mes soucis de contribuable perpétuellement en train de racler ses fonds de tirelire. Et de mes réflexions de citoyenne pas toujours d'accord quant à l'emploi de ses quatre sous.
Peut être ainsi s'établira-t-il un dialogue fructueux entre des fonctionnaires, des élus, des ministres même parfois lointains, hélas et des Français qui rêvent d'être aimés (si! si! je vous assure!).
A bientôt !
A très bientôt !"
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